SQ

L'automne dernier, une personne s'est perdue en forêt dans la région de Chicoutimi, plus précisément à l'arrière (au nord) des Monts Valins. La personne était partie à la chasse à bord d'un véhicule tout terrain (vtt) et n'étant pas revenue dans les délais normaux, ses proches ont avisé les autorités policières.

La disparition ayant eu lieu hors des limites de toute municipalité, la Sûreté du Québec a été chargée d'effectuer les recherches. Comme la disparition s'étalait sur plusieurs jours, le territoire de recherches était assez étendu et plusieurs dizaines de policiers et bénévoles ont été mis à contribution.

Au tout début des recherches, il est devenu évident que le réseau de communications de la SQ ne couvrait aucunement le territoire des recherches. Certains officiers d'État Major connaissaient les radioamateurs comme pouvant les aider car ils avaient entendu parler des services que les radioamateurs avaient rendus lors de plusieurs opérations précédentes, principalement lors du déluge au Saguenay, le verglas de Montréal, le feu de Parent et autres. Il a donc été décidé de demander l'aide des radioamateurs.

Comme il n'a pas été possible de trouver des radioamateurs disponibles dans la région du Saguenay Lac Saint-Jean, une demande a été faite dans la région de Québec. Cinq amateurs se sont rendus sur place. Ils ont mis un réseau sur pied pour la durée des recherches et les autorités ont été très impressionnées par le professionnalisme et l'efficacité de ces opérateurs.

Quelques semaines plus tard, j'étais contacté par la Sûreté du Québec qui voulait incorporer les radioamateurs au sein des groupes bénévoles qu'ils sont à organiser sur tout le territoire pour les aider lors d'opérations de recherches. J'ai participé à une rencontre de ces groupes au Quartier Général de la SQ à Montréal (Jacqueline m'a regardé un peu de travers lorsque je lui ai annoncé que j'allais passer la fin de semaine à Parthenais), et voici le but de mon propos d'aujourd'hui.

Chaque fois qu'un organisme me demande d'introduire les radioamateurs dans une structure d'intervention d'urgence, j'ai plusieurs préoccupations à l'esprit avant d'accepter. La sécurité personnelle de nos membres est de première importance et je veux m'assurer que si l'un des nôtres se blessait, il serait couvert adéquatement par l'organisme qui demande nos services. De plus, comme nous sommes les seuls à pouvoir posséder des équipements radioamateurs, la plupart du temps nous devons apporter nos propres radios sur les sites opérationnels et je tiens là aussi, à ce que nous ne devions pas avoir à assumer les risques inhérents à l'opération d'urgence à laquelle nous apportons notre aide bénévole.

Dans le cas de la SQ, j'ai posé la question spécifiquement à savoir quel était le degré de protection des personnes et des biens engagés lors d'opérations d'urgence ou d'exercices demandés par eux. Il m'a été répondu que les personnes étaient couvertes par la CSST, tout comme nous le sommes à notre travail ou encore, lors d'opérations de la Sécurité Civile.

Mais, il en est tout autrement en ce qui a trait aux équipements personnels que nous fournissons pour effectuer nos communications sur nos bandes de fréquences. Il m'a été répondu sans équivoque que c'était les amateurs qui assumaient personnellement tous les risques en ce qui a trait aux équipements que nous fournissons personnellement. Quant à moi, je pense qu'il est totalement inacceptable que les bénévoles radioamateurs qui aident les autorités, prennent le risque de voir leurs équipements brisés, perdus, volés ou autres.

Je suggère donc très fortement aux présidents de clubs ainsi qu'aux coordonnateurs de groupes d'interventions d'urgence, de mettre leurs participants très clairement au courant de ce qui précède. De mon côté, j'ai d'autres rencontres de prévues avec les autorités de la SQ et mon but est de signer un protocole d'entente avec eux qui couvrirait tous les angles. Dès qu'il y aura des changements à la situation, je vous le laisserai savoir.

ARISS

Dans mon article précédent, je vous parlais du projet ARISS, qui permet à des écoles de prendre contact avec les astronautes de la Station Spatiale Internationale via les ondes radioamateures. Alors que le projet débutait à ce moment là, deux mois plus tard, je vois que l'intérêt est grand pour de telles activités. Les contacts entre les écoles et la SSI sont recommencés et au moment d'écrire ces lignes (à la mi-février), une école de la région d'Ottawa est cédulée pour un contact avant la fin du mois.

Il y en a eu d'autres dernièrement et si vous êtes intéressés, vous pouvez télécharger une filière audio d'un contact en vous rendant sur le site suivant :


http://www.burbank.k12.il.us/Schools/Burbank/newsletters/iss/mp3download.htm

Radiophares

En 1972, était fondée la NCDXF (Northern California DX Foundation) dont les objectifs sont d'aider à la réalisation de projets radioamateurs et scientifiques. La NCDXF a entrepris il y a plusieurs années, en collaboration avec l'IARU (International Amateur Radio Union), un projet d'étude des conditions de propagation des ondes sur les bandes radio-amateures.

Avec les années, le projet prit de l'expansion et il y a actuellement 18 radiophares (Beacons) dispersés de par le monde. Chacun de ces radiophares transmet d'une façon séquentielle, un message prédéterminé, sur cinq bandes différentes. La façon dont ces messages sont reçus aux divers endroits de la planète, donne les conditions de propagation pour cet endroit.

Il y a actuellement des radiophares en opération au Siège Social des Nations Unis à New York, à la base Eureka dans le grand nord canadien, en Californie, à Hawaii, en Nouvelle Zélande, en Australie, au Japon, en Russie, à Hong Kong, au Sri Lanka, en Afrique du Sud, au Kenya, en Israël, en Finlande, à Madère, en Argentine, au Pérou et au Venezuela. Comme vous le voyez, tous les coins de la planète sont bien couverts et vous pouvez savoir rapidement quelles sont les conditions pour communiquer avec un endroit précis, simplement en écoutant le radiophare correspondant le plus rapproché de votre destination.

Chacun de ces radiophares transmet alternativement sur les fréquences de 24.100, 18.110, 21.150, 24.930 et 28.200 MHz. Chacune des transmissions est d'une durée de 10 secondes. Le message transmit consiste en l'indicatif d'appel du radiophare émit à la vitesse CW de 22 mots/minute suivi de quatre traits d'une seconde chacun. L'indicatif d'appel et le premier trait sont transmis à 100 watts. Les traits suivants le sont à la puissance de 10, 1 et 0.1 watts. Ces différentes puissances donnent une idée beaucoup plus précise des conditions de propagation entre le récepteur et le radiophare.

Dès qu'un radiophare a effectué sa transmission de dix secondes sur une fréquence, il change automatiquement de fréquence, fait la même chose sur la fréquence suivante et ainsi de suite sur chacune des cinq fréquences assignées. Aussi, immédiatement après la fin de sa transmission sur une fréquence, un autre radiophare entre immédiatement en transmission à sa place pour les dix secondes suivantes. De cette façon, il y a toujours un radiophare en transmission sur chacune des cinq fréquences et, en connaissant l'heure très exactement ainsi que la séquence des transmissions, l'auditeur peut toujours savoir quel radiophare est en transmission et ainsi connaître les conditions de propagation de chez lui vers tous les points de la planète.

Ce projet du NCDXF démontre bien que malgré tout ce que certains peuvent dire, il y a encore place pour une part d'expérimentation en radioamateur. L'étude des propagations peut être passionnante pour qui s'y intéressent et les résultats peuvent servir à l'évolution des connaissances, tout comme d'autres ont fait avant nous et ainsi faire profiter l'humanité de leurs recherches.

50e anniversaire de RAQI

Comme vous le savez probablement tous, RAQI fête son 50e anniversaire cette année et nous avons bien l'intention de souligner l'événement comme il se doit. Le comité exécutif de RAQI a déjà pris certaines dispositions et nous sommes à travailler plusieurs projets qui pourraient plaire à la majorité de nos membres.

Dans la prochaine revue, je vous aviserai de toutes les dispositions qui seront mises en place pour l'été. D'ici là, un peu de patience, l'hivers achève.

Daniel A. Lamoureux, VE2KA

Président de RAQI

Tél : (514) 252-3012

Fax : (514) 254-9971

e-mail : ve2ka@amsat.org

ax-25 :ve2ka@va2clm