À l'Assemblée Générale Annuelle


Tenue à Drummondville le


7 juin 1997



Comme vous le savez tous, j'ai remplacé Pierre Roger, VE2TQS, à la présidence de RAQI le 8 février dernier. Mon rapport sera donc incomplet pour la période avant mon élection.


À l'Assemblée Générale de juin 1996, il vous a été annoncé que notre Directeur Général d'alors, Jean-Pierre Rousselle VE2AX, avait avisé de son départ pour le premier juillet suivant. Il avait aussi offert de continuer à effectuer certaines tâches administratives sur une base contractuelle pour une période d'un an. Un contrat de service a donc été signé avec lui et se termine dans moins d'un mois.

Une tâche urgente était donc de démarrer le processus qui mènerait à l'embauche d'un remplaçant à Jean-Pierre. Des CV ont donc été demandés, un comité de sélection les a étudiés et le Conseil d'Administration a procédé à l'embauche de Guy Lamoureux, VE2LGL, qui est entré en fonction au début de mars dernier. Une nouvelle équipe était donc à la tête de RAQI.

La première tâche que nous nous sommes imposées, a été de commencer la révision complète de tout ce qui se fait à RAQI, tout remettre en question, tout réétudier, dans le but de faire plus et mieux, avec moins de ressources. Nous nous doutions bien que dans le contexte actuel des finances gouvernementales, nous ne pouvions rien espérer de mieux que le maintient de nos subventions au niveau actuel, et qu'une diminution ne serait pas une surprise.

Ce processus a donc débuté et vous devriez commencer à en constater les résultats d'ici peu. La revue de RAQI sera le premier item visible touché. Vous nous en donnerez des nouvelles, j'espère.

Nous nous sommes rapidement rendu compte, que RAQI souffre d'un grave problème de visibilité partout au Québec. Pour diverses raisons, qui ne sont pas les miennes à expliquer, la présence chez les membres a été minimale lors des dernières années.

Nous avons donc décidé que RAQI serait présent à tout les Hamfests d'importance où nous serions invités, commençant avec celui de Ste-Thérèse. Nous avons l'intention d'accepter toutes les invitations de clubs de par la province dans les limites du possible. Ces deux projets sont déjà bien partis et, Guy et moi, avons déjà rencontré plusieurs groupes d'amateurs de façons formelles et informelles.

La raison première de l'existence de RAQI est la représentation de ses membres auprès des autorités Fédérale, Provinciale, et Municipales.

La plus haute influence radioamateur au Canada est un comité formé de représentants d'Industrie Canada et de RAC. Ce comité est nommé le CARAB (Canadian Amateur Radio Advisory Board), le Comité Consultatif Canadien en Radio Amateur. Deux fois par année, ce comité se rencontre pour une journée entière et les deux cotés, le gouvernement canadien et les radioamateurs, discutent des problèmes, des lois et des règlements, présents et à venir en radioamateur au pays. Les inquiétudes et les recommandations des radioamateurs y sont vraiment pris au sérieux et, la plupart du temps, des solutions y sont recherchées et trouvées. RAQI EST ASSURÉ D'UNE PRéSENCE SUR CE COMITé.

La représentation des amateurs Québécois sur la scène internationale est assurée via RAC. Là aussi, RAQI est très présent car je siège au Conseil d'Administration de RAC. Je participe aux discussions et j'ai un des sept votes lors des décisions affectant les radioamateurs du Canada à l'intérieur du pays ainsi que des positions soutenues sur l'échiquier mondial via l'IARU (l'Union Internationale des Radio Amateurs). J'ai assisté en avril à mes premiers meetings de RAC et j'ai été surpris de l'écoute donnée au Québec lors des discussions. Le Québec est un modèle pour les autres provinces en ce qui a trait à l'organisation (RAQI), à ses infrastructures de communication (réseau RTQ ) et des services que nous offrons à la population via le protocole d'entente RAQI/Sécurité Civile.

à l'intérieur du Québec, RAQI est la seule instance reconnue par le Gouvernement du Québec pour discuter des sujets qui nous regardent et qui sont de compétence provinciale. Nous travaillons constamment avec les ministères sur les sujets du loisir, des communications d'urgence et aussi pour les négociations de certains avantages découlants de services que nous rendons à la population. Cette portion de notre travail est de loin la plus accaparante et celle qui demande le plus d'efforts. Les résultats ne sont pas toujours spectaculaires mais affectent souvent le quotidien de tout les amateurs du Québec.

Au niveau des municipalités, RAQI s'occupe de défendre ses membres lorsqu'ils ont des difficultés à faire accepter leurs bâtis d'antennes et un travail énorme est fait chaque année à cette enseigne.

Certaines entreprises commerciales de communication par satellite, désirent s'accaparer de nos bandes de fréquences qu'elles disent sous-utilisées. Ce sont les organismes de représentation comme RAQI, RAC et l'IARU qui font les pressions nécessaires pour que nous puissions garder nos privilèges. Pour que nous soyons représentatifs et pris au sérieux par les gouvernements nationaux auxquels nous nous adressons, nous devons pouvoir dire que nous représentons plus que les 19 ou 20% de la communauté radioamateur comme c'est le cas actuellement. Nous nous devons de faire tout les efforts requis pour augmenter notre représentativité et ainsi notre pouvoir de persuasion lorsque requis. C'est pourquoi je vous donne un projet à chacun d'entre vous, membres de RAQI, de recruter un, oui, un seul nouveau membre dans l'année qui vient.

Si nous pouvions rencontrer cet objectif d'un nouveau membre par membre actuel de RAQI, au bout de l'année, nous serions l'organisme représentant les radio amateurs avec le plus grand pourcentage de représentation de tout les organismes semblables dont la cotisation n'est pas perçue avec le droit de licence.

Ce qui précède n'est pas la complainte de celui qui aimerait voir l'association qu'il dirige prendre de l'ampleur, mais le cri d'alarme de celui qui voit les dangers qui menacent notre hobby dans les années à venir. Sans être alarmiste à outrance, vous savez tous que le Guatemala a éliminé toutes les bandes de fréquences radio amateurs au dessus de 50 Mhz, excepté la bande de deux mètres et les a vendus à des entreprises commerciales. Ceci s'est passé dans les derniers 12 mois. Quel autre pays suivra?

Un mot maintenant sur le projet de délégation des services administratifs d'Industrie Canada vers la communauté radioamateur. Alors que toutes les étapes avaient été franchies, les plans d'affaires montés et vérifiés et qu'il ne restait que l'autorisation finale à obtenir du conseil du trésor, Le projet fut arreté par les hautes instances d'Industrie Canada. Ce fut la consternation dans les milieux radioamateur au Canada.

Cette initiative avait été débutée à la suggestion d'Industrie Canada lors de la première réunion du CARAB en avril 1993. Beaucoup d'effort avait été investi dans ce projet et depuis l'automne dernier, RAC et RAQI s'étaient positionnés pour ouvrir les bureaux de représentation requis pour débuter les opérations. C'est à ce point, que le tout s'écroulait.

La raison donnée par Industrie Canada pour la mise en veilleuse de ce projet, a été qu'ils ne pouvaient pas justifier les fonds requis dans les premiers mois d'opérations, en ces temps de restriction budgétaire. En dernière heure, nous apprenons que le ministère serait maintenant disposé à procéder à une délégation à la pièce et progressive. Des plans seraient actuellement à l'étude pour une première tranche de services qui seraient dévolus à la communauté radioamateur. Tout ne semble donc pas perdu et nous demeurons prêt sur la ligne de départ. C'est donc un dossier à suivre.

Cela fait maintenant quatre mois que je suis en poste. C'est peu, mais c'est assez pour que je déclare RAQI en bonne santé et voué à un rôle qui sera de plus en plus essentiel dans la vie radioamateur au Québec. Nous réussirons à passer au travers toutes les embûches sur notre chemin à la seule condition que tous et chacun des membres nous y aident dans la mesure de ses capacités.

Daniel A. Lamoureux, VE2ZDL


Président, RAQI.